L’Idée de Fred

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LORSQUE J’AI PRIS MA RETRAITE EN TANT QUE PORTE-PAROLE ...

« Quand j’ai quitté l’ONU pour prendre ma retraite en 2005 avec mon épouse Kathryn, nous nous sommes installés en Bretagne où nous avons trouvé la maison de nos rêves avec vue sur la mer. Un véritable paradis ! Je me suis alors demandé s’il n’était pas temps pour moi de redonner quelque chose à mon tour.

« Et comme cela arrive parfois, les circonstances m’ont aidé. La propriétaire qui nous a vendu notre maison, Gilberte Saint-Cast avait créé une petite organisation humanitaire au Burkina Faso pour aider des jeunes filles à terminer leurs études secondaires.

 
J’ai réfléchi et je me suis demandé, pourquoi ne pas développer cette action en poursuivant cette aide au-delà du secondaire pour permettre l’accès de ces jeunes filles à l’université ?
 

« J’ai ainsi accompagné Gilberte et son mari en 2009 et 2010, pendant deux semaines, au Burkina. Au cours de ces deux visites, ce qui m’a frappé le plus, outre l’immense pauvreté des gens, c’est leur optimisme et leur volonté de travailler dur pour une vie meilleure.

« J’ai réfléchi et je me suis demandé, pourquoi ne pas développer cette action en poursuivant cette aide au-delà du secondaire pour permettre l’accès de ces jeunes filles à l’université ?

«Neuf ans après nos premières interventions, BWEF a permis de sortir de la pauvreté 70 jeunes femmes en finançant leurs études supérieures que ce soit à l’université ou dans des écoles d’infirmières, d’institutrices et de professeurs. Ainsi toutes les jeunes filles dont les études secondaires avaient été soutenues par Gilberte Saint-Cast et qui avaient obtenu le baccalauréat ont reçu une bourse de BWEF pour poursuivre leurs études. « 

 
J’examine la situation de chaque bénéficiaire et les circonstances dans lesquelles elle vit, et je rends des comptes aux donateurs après chaque visite au Burkina de manière à leur donner les informations sur les financements et le contexte de notre action en toute transparence.
 

« Au départ, lorsque nous avons commencé, nous nous sommes appuyés sur la communauté locale. Nous vivons dans un petit village de pêcheurs où tout le monde se connaît. Ainsi avec l’aide de voisins nous avons organisé un rallye de voitures, une dégustation de vins, deux événements qui nous ont permis de lever des fonds mais aussi de nous intégrer à cette communautè. Ensuite des collègues de l’ONU, des membres de nos familles et des amis ont généreusement contribué à BWEF.

« Chaque année, je me rends pendant deux semaines environ au Burkina pour rencontrer les jeunes femmes que nous aidons et leurs familles. Je prends des photos de leurs maisons, leurs écoles pour montrer aux donateurs comment leur argent est re-distribué.

« Je connais chaque bénéficiaire et son contexte familial et j’explique aux donateurs  le système que nous avons mis en place pour leur permettre de savoir exactement à qui et où vont leurs dons.

« En 2018 j’ai rencontré 52 jeunes filles en 16 jours. Ce qu’elles m’ont dit -- en dehors des remerciements pour l’aide financière de BWEF  – c’est que cela avait complètement changé leurs vies. « 

Fred Eckhard